Un souffle belge rafraîchit Ars Musica

Le soir, Ictus nous ramenait le deuxième mot soufi de Jean-Luc Fafchamps. On connaît désormais la technique : le compositeur écrit plusieurs lettres dont l’assemblage forme un mot : ici YZZZS. Etrange univers où se tissent d’incroyables jeux de correspondances. Au centre, trois dialogues instrumentaux : deux, réservé au trombone (excellent Alain Pire) et à  l’alto (subtiles alliages de timbres de Jeroen Robberecht) engendrent un dialogue de l’instrument avec lui-même via l’électronique en temps réel. Le troisième, confié au hautbois persifleur de Piet Van Bockstal, prend l’allure d’un mini-concerto un peu sacrilège. Fafchamps nous subjugue par son talent d’agenceur de timbres. Voilà  un compositeur qui a vraiment le sens de la couleur et de la matière symphonique dont il parvient à  recréer l’illusion avec les composantes fort modestes d’un petit ensemble.

Serge Martin, mars 2010

This website uses cookies. By continuing to use this site, you accept our use of cookies. 

Pin It on Pinterest

Share This