Ars Musica 2006… Fafchamps travaille depuis sept ans à un vaste cycle « ouvert » inspiré par la symbolique mystique de l’alphabet Soufi… « K » et « A », qui respectivement ouvraient et clôturaient la soirée, font appel pour la première fois au grand orchestre au complet : elles révèlent, et pour moi confirment, un véritable symphoniste de toute première grandeur. A l’écart de tout sectarisme intellectuel ou structuraliste comme de toute complaisance néo-tonale nostalgique, Fafchamps affirme une puissance et une maîtrise rares ; un souffle véritablement épique, dans ces pages d’un raffinement de timbres et d’harmonies qui subjuguent, et qui suscitèrent d’ailleurs un rare triomphe.C’est bien la maîtrise de ces deux éléments de langage qui sont cause de cette totale réussite, preuve en soit les quatre autres pièces aux effectifs plus modestes, excellemment défendues par l’Ensemble Ictus, et dont faisait partie l’autre création mondiale, « Z », bref « mini-concerto », sorte d’intermède, Scherzo au milieu de ses voisines plus graves ou plus imposantes. Une grande heure et demie de pure joie musicale, en l’absence – hélas ! – de la presse internationale, trop prompte à dénigrer l’ensemble d’une manifestation dont elle aura manqué un moment essentiel…

Harry Halbreich, mai-juin 2006

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