Journal de bord – de scène

Un fascinant dépaysement, aussi beau qu’interpellant, une expérience sensorielle, une expérience intellectuelle. Sur le plateau, un immense triptyque d’église gothique. Dont les panneaux vont étonnamment s’animer : personnages en mouvements, surgissements et disparitions d’êtres étranges, apparitions en filigrane, figées ou en mouvement. Des couleurs intenses, dont un rouge incandescent. Une fête sonore aussi dans les interventions de trois solistes (Sarah Defrise, Amaury Massion, Albane Carrère), d’un petit ensemble musical (dirigé par Ouri Bronchti) et de sons divers. Des textes aussi en bande défilante sous le tableau. Cette femme-là, en rouge, avait tout fait, croyait-elle, pour accéder, la mort venue, à la lumière ultime, au plus haut amour. Nous voilà hypnotisés, fascinés. Par les textes défilants, d’information sur les volontés de plus en plus affirmées de refuser la mort, ou d’étonnement personnel face à ce qui est une attente déçue. Par cette musique aux tonalités variées, conjuguées, polyphonique ou rock, par le chant. Interpellation des sens et du sens. On continue à voir, à entendre, à penser après l’immersion dans ce triptyque conçu par Jean-Luc Fafchamps, Eric Brucher et Ingrid von Wantoch Rekowski

Stéphane Gilbart, 27 april 2022

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