La musique du Belge Jean-Luc Fafchamps, pianiste remarquable, signataire d’enregistrements mémorables (en solo ou avec l’ensemble Ictus) de Lindberg, Reich, Harvey, a gagné en ampleur comme en diversité. Fafchamps manifeste de l’intérêt pour les systèmes non tempérés, pour les constructions paradoxales, pour l’électronique.

Les désordres de Herr Zœubius, pour quatuor à  cordes, font une allusion ironique à  la bande dessinée (Blake et Mortimer). Le geste, inventif, dynamique et imprévisible, se trouve amplifié par l’excellent Quatuor Danel.

La Lettre Soufie cache une sorte d’incantation secrète fondée sur une théologie numérique. Ce symbolisme complexe inspire aussi bien l’écriture instrumentale, riche en couleur insolites, que le travail électroacoustique. Ces vagues sonores sont efficacement portées par des interprètes à  l’imagination remarquable : Vincent Royer à  l’alto et Jean-Philippe Collard-Neven au piano.

Dans Back to the voice, le style pianistique traduit une vocalité souterraine, comme dans Bryce, où la facture solide du quatuor n’envahit jamais l’esprit singulier de la clarinette soliste.

Costin Cazaban, novembre 2008

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